vendredi 18 novembre 2016

Enfin une banque pour les non-résidents

Comme on le reportait il y a maintenant 2 ans, la plupart des banques historiques du Royaume Uni (HSBC, Barclays, Natwest etc...) refusent maintenant d'ouvrir un compte bancaire pour une société Anglaise dont les dirigeants sont non résidents. Alors qu'il est très facile d'ouvrir une Ltd en quelques heures, ouvrir un compte bancaire est devenu le parcours du combattant dès que les dirigeants n'habitent pas en Angleterre.

C'est vrai qu'il était toujours possible d'ouvrir un compte dans une banque d'une jurisdiction comme la Lettonie ou la Nouvelle Zélande. Mais ces banques n'utilisent pas le système de clearing de l'Angleterre et rendent les transactions en Livre Sterling beaucoup trop chères pour une utilisation courante. Récemment de nombreuses banques en ligne ont ouvert leurs portes et elles s'adressent à un public Européen quelque soit son lieu de résidence. Aucune pourtant ne s'adressait aux entreprises jusqu'à présent.

Mais depuis peu un nouvel acteur est apparu. Fire Financial Services est une startup Irlandaise qui donne accès au système Anglais Fast Payments ainsi qu'au système Européen SEPA. Elle accepte les particuliers aussi bien que les sociétés et elle fournit une interface web et mobile. Et surtout elle accepte les sociétés dont le directeur est Européen mais non résident en Angleterre.

La concurrence a du bon!

UPDATE 2018: Les nombre de banques s'adressant aux startups a considérablement augmenté récemment. Il semblerait que Fire soit maintenant moins agressive que lorsque l'article a été écrit mais de nouveaux intervenants sont arrivés sur le marché. Les plus populaires sont Transferwise, Revolut ou encore Tide (voir notre article précédent sur les banques Anglaises). Il faut cependant être conscient que ces nouveaux acteurs n'offrent pas en général tous les services d'une banque. Et bien que l'absence de chéquiers puisse ne pas poser de problème en général, l'absence de guichets pour déposer des liquidités ou la non-compatibilité avec le système de « direct debit » (indispensable pour certains fonds de pension obligatoires) peut être un obstacle au bon fonctionnement de votre entreprise. 

UPDATE 2019: Nous sommes maintenant à même d'ouvrir un compte bancaire pour votre société si vous êtes résident dans un pays de la communauté Européenne ou en Suisse. Voir notre page pour plus de détails

vendredi 19 août 2016

Le désastre annoncé du Brexit semble s'éloigner...

Les derniers chiffres du gouvernement Anglais viennent de sortir et les recettes fiscales de Juillet montrent un surplus de £1.5 milliard. Ce surplus est surtout expliqué par l'impôt sur les sociétés qui a atteint le chiffre de £7 milliards. C'est une bonne nouvelle pour l'économie Anglaise et ça montre que la croissance n'a pas été affectée par l'annonce du Brexit contrairement à ce qu'avaient prédit nombre de "spécialistes".

Plus tôt cette semaine, les chiffres des ventes de details montraient aussi que la confiance des consommateurs n'avait en rien été érodée par le vote du mois de Juin. Alors que les économistes avaient prévu une augmentation de l'activité de seulement 0.3%, l'augmentation du nombre de transactions a atteint 5.4%. Si l'on rajoute à cela un chiffre du chaumage en baisse (8 600 en moins en Juillet), il semblerait se confirmer que l'optimisme ne se cantonne pas qu'aux consommateurs, et que les employeurs aussi pensent que l'économie est suffisamment solide pour affronter les changements à venir.

vendredi 27 mai 2016

L'écart fiscal entre la France et l'Angleterre se creuse

Malgré le plein emploi (taux de chômage à 5 %) et la croissance économique (entre 2 et 3 % en 2016), le Royaume-Uni ne compte pas faire une pause dans les réformes et l’amélioration de ses atouts économiques. Le budget de printemps présenté par le chancelier George Osborne fait de nouvelles propositions dans ce sens.

Tout d’abord, de nouvelles coupes budgétaires seront réalisées dans le domaine des prestations sociales : 4.4 Mds de livres sterling d’économies sur 4 ans. Pour ce qui est de la fiscalité, de nouvelles baisses sont annoncées. La taxation des plus-values mobilières passe de 28 à 20 % et l’IS (Impôt sur les sociétés) sera de nouveau baissé pour atteindre 17 % d’ici 2020. De plus en plus, l’IS britannique se rapproche de l’IS irlandais (12 %) et s’éloigne de celui pratiqué en France (entre 33 et 38 %, presque 20 points de plus). Dans le graphique ci-dessous, on peut constater l’évolution à la baisse de l’IS au Royaume-Uni ainsi que dans d’autres pays.


Une des mesures les plus intéressantes concerne la mise en place du système Lifetime ISA qui permet aux individus âgés de 18 à 40 ans d’ouvrir un compte épargne non taxé sur lequel pour 4 livres déposées, l’Etat donne 1 livre. Ce compte servira à acheter un appartement ou compléter sa retraite et pourra être abondé jusqu’à 4 000 livres sterling par an. Et il toujours prévu 3.5 Mds de livres sterling d’économies à réaliser dans le secteur public avec pour objectif d'avoir un solde budgétaire britannique positif dès 2019.

jeudi 31 mars 2016

Le budget Britanique 2016 en 10 points

Il y a eu une série d'announces majeures lors du dernier budget. Les voici récapitulées en 10 points:

1. Surplus budgétaire toujours prévu pour 2019

Cette année le déficit budgétaire du Royaume Uni a été réduit des 2/3 par rapport à son pic. D'ici 4 ans, le déficit aura été éliminé complètement grace à des économies supplémentaires de £3.5 milliards (ce qui représente juste 50p pour chaque £100 dépensés par le gouvernement).

2. De nouvelles 'allowances'

En plus des 2 allocations personnelles existantes (et dont le montant est augmenté légèrement), 2 nouvelles allocations de £1000 chacune sont introduites pour permettre le développement de l'économie du partage. Tout revenu inférieur à £1000 provenant de la vente de biens ou de services occasionnels ne sera plus imposé. Et de même tout revenu inférieur à £1000 provenant de la location occasionnelle d'un bien immobilier ne sera pas imposé. Il sera en outre possible de louer une chambre de sa résidence principale à hauteur de £7500 tax-free (contre £4250 aujourd'hui).

3. Réduction des impôts locaux

A partir d'Avril 2017, les 'business rates' seront supprimés pour les sociétés dont le loyer est en dessous de £12 000 par an (contre £6 000 aujourd'hui). Ça concerne 600 0000 sociétés.

4. L'impôt sur les plus values est réduit

L'impôt sur les plus values est aujourd'hui soit de 18% soit de 28% suivant la tranche d'imposition. Il est réduit à 10% et 20% (sauf sur les plus values immobilières) à compter d'Avril 2016.

5. L'impôt sur les société passe à 17%

Le taux d'IS était de 28% en 2010 et il est aujourd'hui de 20% après des réductions successives. Il sera réduit à nouveau en 2020 à 17%, l'un des taux les plus faibles de l'OCDE.

mardi 16 février 2016

Vous avez décidé de vous installer en Angleterre?


Des spécialistes francophones du logement, de la fiscalité, de la santé et de l'éducation seront à Paris pour répondre à toutes vos questions le:


17 Mars 2016 à 18h30



Inscriptions Gratuites Ici!



lundi 9 novembre 2015

Faire appel aux penalités de l'administration Anglaise

Depuis quelques années, le HMRC a mis en place des mesures de plus en plus draconiennes pour s'assurer que les contribuables font leurs déclarations d'impôt à temps et correctement.

Par exemple, un retard d'une journée pour une déclaration d'impôts personnelle vous coûtera £100 d'amende. Et un retard de 6 mois pour cette même déclaration vous coûtera au minimum £1300!

Il est parfois possible cependant de faire annuler ou suspendre une amende dans certaines conditions en faisant appel. Il y a essentiellement deux cas de figure.

Excuse raisonnable

Dans certains cas, le HMRC peut annuler une amende si le contribuable est en mesure de fournir une "reasonable excuse". Malheureusement la définition d'une telle excuse n'est pas définie dans la régulation et est souvent laissée à l'appréciation d'un juge le cas échéant. Mais typiquement les excuses acceptées sont les suivantes:

mercredi 29 juillet 2015

Un nouveau triste record pour la France

Selon un classement établi par un cabinet d'étude sud-africain, la Chine serait le premier pays déserté par les millionnaires devant l'Inde... et la France. Si certains cieux sont très cléments pour les riches, d'autres, en revanche, ne ne sont pas perçus comme des terres promises par ceux dont la fortune comprend au moins 7 chiffres. C'est ce que montre le classement établi par le cabinet sud africain New World Wealth qui a recensé dans 8 pays, le nombre des millionnaires en dollars (hors résidence principale) ayant opté pour l'exil entre 2000 et 2014. L'étude ne précise certes pas les raisons ayant poussé ces contribuables à quitter leur mère-patrie, mais il semble que deux motifs l'emportent: la politique et la fiscalité, sujets d'ailleurs assez liés entre eux.

Dans ce classement, on découvre que la Chine arrive largement en tête avec 91.000 départs recensés entre 2000 et 2014 devant l'Inde (61.000 départs) et... la France. 42.000 départs y ont été recensés sur la période. Mais si on rapporte ce chiffre au nombre de millionnaires présents sur son territoire (ils sont, selon différentes études, entre 3 à 5 fois moins nombreux en France qu'en Chine), notre pays détient sans conteste la palme de la nation la plus délaissée par ses contribuables aisées.

dimanche 19 avril 2015

Créer une entreprise individuelle en Angleterre

Alors que la France a tout fait ces dernières années pour décourager les entrepreneurs et les travailleurs indépendants en augmentant la pression fiscale sur les revenus du capital et en particulier sur les dividendes, le Royaume Uni continue à être extrêmement attractif pour ces créateurs de richesses.

Contrairement à la France, il n'existe pas de statut spécial comme celui de l'EURL. Pour créer un entreprise individuelle, il suffit de créer une Limited company avec un seul actionnaire et un seul directeur. Le capital nécéssaire  est de £1. Pour se rémunérer le directeur (gérant) va alors se verser un salaire annuel de £10 600 (déductible du profit de la société, non imposable pour le directeur et non sujet aux charges sociales) et puis des dividendes qui, s'ils ne pas deductibles du profit de la société (IS de 20%), ne sont imposés au titre de l'IR (à 25%) qu'au delà de £30 000 par an et qui surtout ne seront pas sujets aux charges sociales.

Et ça n'est pas fini... Si l'entrepreneur a un conjoint qui ne travaille pas et qui l'aide dans son projet (typiquement l'administratif ou le bookkeeping), il peut lui verser un salaire annuel de £10 600 qui lui aussi viendra en déduction des profits de l'entrepreneur et ne sera pas sujet à l'IR non plus

lundi 23 février 2015

Acheter un bien immobilier en Angleterre

Le Figaro nous révèle cette semaine que les Français représentent la seconde nationalité d’acquéreurs de bien immobiliers dans le centre de Londres, juste derrière les Anglais. Ils ont réalisé 5% des transactions en 2014, selon l'agence Knight Frank, devant les Italiens, les Russes, les Américains, les Indiens et enfin les Saoudiens. Et près d'une transaction sur deux a été le fait d’acheteurs étrangers.

Il n'existe pas en Angleterre de structures spécifiques (comme les SCI en France) pour acheter des biens immobiliers. Il est possible cependant d'utiliser les structures habituelles comme les Limited Companies ou les Trusts pour acheter un bien immobilier et certains l'on fait avec succès pour optimiser leur fiscalité au Royaume Uni dans le passé. Mais il faut procéder avec prudence car le chemin est semé d'embuches et ce, d'autant plus lorsque ces structures sont offshores.

Le 'stamp duty'

Les biens immobiliers sont soumis à plusieurs types d'impôts. Le premier est le stamp duty (ce que l'on appelle en France les droits de mutation). Il était possible dans le passé de s'y soustraire en utilisant des structures offshores complexes. Ça n'est plus le cas aujourd'hui, en particulier à cause de nouvelles lois anti optimisation et en particulier d'un nouvel impôt appelé l'ATED (annual tax on enveloped dwellings) qui impose très lourdement les biens résidentiels possédés à travers une société.



vendredi 19 décembre 2014

Société française à Londres, les options d'implantation

Le climat politique et économique en France amène beaucoup d'entreprises Françaises à vouloir étendre leur activité à l'étranger. Londres, par son dynamisme, sa proximité et sa main d'oeuvre qualifiée est devenu le choix logique pour beaucoup d'entreprises Françaises qui cherchent à échapper à la morosité Française. La France est d'ailleurs le 3ème investisseur étranger en Angleterre derrière les États-Unis et les Pays-Bas: on dénombre en effet plus de 2 500 entreprises françaises implantées au Royaume-Uni, employant plus de 350 000 personnes.


Vous êtes français et vous souhaitez créer une entreprise à Londres ?


Lorsque nous parlons à des sociétés Françaises qui cherchent à s'implanter en Angleterre, une des premières questions que l'on nous pose est quel type de structure choisir. Pour les entrepreneurs Anglais, il existe déjà un nombre limité de choix. Pour une société Française qui cherche à s'installer au Royaume Uni, le statut de Sole Trader ou de Partnership n'est pas approprié mais dans ce cas précis il existe par contre un choix supplémentaire, celui de la succursale. Bien que dans la majorité des cas, la filiale soit plus simple à mettre en oeuvre, il existe des cas où la succursale peut s'avérer plus appropriée.